L'amour physique est sans issue.

Publié le par Le petit homme

Samedi 6 février 2010, le matin


Jeudi  soir j'ai reçu un sms de mon amant : ça te dirait que je te saute en nature là ?
L'amour physique est sans issue. Ce petit bal sexuel en nature m'eût bien tenté si hélas je n'eusse point été bloqué par le travail. On vient de correspondre de nouveau aujourd'hui. Peut-être viendra-t-il ? Il écrit n'avoir qu'une petite heure à me consacrer. Cette manière d'agir me comble et me désespère un peu. Elle me comble car je sens son désir sur moi. Quand bien même il me consacrerait qu'une heure, une petite, toute petite heure, cela signifie clairement que dans son emploi du temps j'appartiens à un temps volé au temps quotidien. Quelque chose de secret. J'ai la certitude que toute histoire doit se fonder sur un mystère, un secret, des silences, du temps pour que le désir afflue toujours. Son rythme serait alors hors-temps, au-delà de la fraction du temps. Une rencontre faite d'ellipses, d'ombres qui accompagnent tout le jour.

Je sens qu'avec lui l'attirance est très forte, extrême. L'étreinte désirante dépasse le plan sexe. Nous nous rencontrons sans doute sur un même chemin intérieur, marginal, interdit où l'obscure force du désir s'emplit de bien des mystères enchevêtrées en nos propres structures.

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Cette semaine le ciel pluvieux nous a présenté des tableux fabuleux. On sent que l'hiver se déchire, que le printemps s'étire.
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